aiyekootọ (the world detest truth) - toheeb bankole

Le perroquet est connu sous le nom d'Odidere (bien qu'il soit souvent appelé Ayekooto) en Yoruba. Le nom est en effet réfléchi. Ayekooto signifie "le monde rejette la vérité". Quelle notion franche ! Les Yoruba croient que l'homme qui reste fidèle à la vérité peut ne pas avoir de natte commune pour dormir. Le nom Ayekooto montre que les Yoruba peuvent avoir une histoire oubliée derrière le nom de cet oiseau magnifique. L'histoire raconte le temps où les animaux parlaient la langue des hommes. Un fermier fut séduit par le Loriquet et il ramena l'oiseau chez lui. Le loriquet parle et comprend la langue des hommes. Ainsi, elle part et revient avec l'homme à chaque fois de la journée. Un jour fatidique, un buffle appartenant au voisin du fermier erra dans la ferme du gardien du loriquet. Le fermier tua le buffle, en fuma une partie et en cuisit une autre, et garda aussi ce qui restait dans la ferme. Peu après, le véritable propriétaire du buffle vint à la ferme et demanda à son voisin si son buffle avait erré dans sa ferme. La réponse fut non. Alors le loriquet commença à parler : "Mon maître a tué le buffle, il en a cuisiné une partie et fumé le reste. Il a caché une partie là-bas." Le propriétaire du buffle convoqua le fermier devant le roi après que la viande ait été retrouvée là où le loriquet l'avait décrite. Le loriquet argumenta que son maître avait quand même tué le buffle, et le fermier demanda qu'on lui accorde une grâce pour se défendre le lendemain matin. Cette nuit-là, le fermier prit le loriquet et couvrit sa cage pendant que l'oiseau dormait. Il la couvrit d'un châle pour la rendre sombre, puis il commença à faire couler de l'eau goutte à goutte sur le loriquet. Il tapait intermittemment sur le métal, donnant à loriquet l'impression de pluie et de tonnerre. Le loriquet se réveilla en effet et observa son environnement. Le matin, le roi était assis et toute la communauté était avec lui. Ils voulaient voir comment se terminait l'affaire en cours, avec le loriquet comme témoin principal. Après que le loriquet ait retourné sa ligne, le fermier dit : "Les gens, allez-vous me condamner sur la base de cet oiseau malheureux (eye oloriburuku yii), demanda le fermier ? Si c'est le cas, demandez à l'oiseau quel genre de nuit nous avons passée hier soir." Alors le roi demanda de même, et la réponse du loriquet fut que la pluie est tombée et que le tonnerre a frappé toute la nuit. Alors le fermier dit : "Est-ce à cause de cette chose malheureuse que vous allez me condamner ?" À cela, le juge libéra le fermier et bannit le loriquet de vivre parmi les hommes, de peur qu'il ne sème la discorde capable de diviser les gens. Alors que l'oiseau s'envolait vers la forêt, il rencontra le perroquet et découvrit que le perroquet aussi pouvait parler la langue des hommes. "Oh, je vois que toi aussi tu peux parler la langue des hommes," dit le loriquet. "L'homme te trouvera et t'emmènera, mais jamais tu ne dois parler ta propre pensée si tu veux cohabiter avec l'humanité, contente-toi de répéter ce qu'il dit." Et peu de jours après, l'homme découvrit que le perroquet pouvait aussi parler. Ils ont emmené l'oiseau chez eux comme l'avait prédit le loriquet. Aussi, ils s'attendaient à ce qu'il parle de son propre chef. Mais tant que l'homme a hébergé l'oiseau, il n'a jamais dit sa propre pensée, il ne fait que répéter quelques mots que l'homme lui dit. Lorsque les gens demandaient pourquoi il ne parlait pas comme le loriquet, les seuls mots d'Odidere étaient "Aiyekooto". Eye oko tun ni, temi yemi. Artiste : Toheeb Bankole Médium : Acrylique sur toile Style : Conceptuel Année : 2023 Taille : 51cm x 51cm x 3cm Poids : 1,0 kg